Première consultation vétérinaire du chat : pourquoi, quand, comment ?
Vous vous apprêtez à accueillir ou vous avez déjà accueilli un nouveau petit chat chez vous. C’est le début d’une belle aventure et vous voulez être certain d’avoir tout prévu pour que son arrivée dans votre foyer se passe dans les meilleures conditions. Toutefois, sachez que même si vous disposez de tous les accessoires utiles à son bonheur et d’un plein réservoir d’amour à lui offrir, il est très important de penser à sa première consultation vétérinaire. Qu’il soit un jeune chaton ou un matou adulte, il est indispensable de voir le praticien dans les plus brefs délais.
Pourquoi est-ce nécessaire ? Quand faut-il organiser cette visite ? Comment va-t-elle se dérouler ? Comment la préparer ? Nous vous disons tout dans ce dossier !
Pourquoi faut-il effectuer cette première consultation vétérinaire ?
Que vous veniez d’adopter un chaton ou un chat déjà adulte ou âgé, il est important de consulter sans tarder votre vétérinaire. Cette première visite est importante, car elle permet d’examiner l’animal, de procéder à un premier bilan de santé, mais également de réaliser et de mettre en place tout un panel de soins et d’actes nécessaires à son bien-être.
Mais quelle est l’utilité véritable de cette première visite ? Voici quelques premiers éléments de réponses.
Un bon moyen d’aider l’animal à se familiariser aux consultations vétérinairesMême si son rôle consiste à prendre soin de la santé de votre petit compagnon, le vétérinaire n’est pas le meilleur ami de votre chat. En effet, pendant une consultation, l’animal est contraint, touché, palpé, manipulé, piqué, examiné… bref, tout un panel d’actions pas véritablement réjouissantes, et ce, dans un environnement saturé des odeurs des autres chiens et chats eux-mêmes stressés et des produits de soins ou de désinfection. C’est généralement une véritable épreuve pour le minet qui a tendance à redouter ces visites.
En conséquence, mieux vaut l’y habituer le plus rapidement possible afin de lui permettre de se familiariser avec ces examens peu agréables. Le petit matou, qu’il s’agisse d’un tout jeune chaton ou d’un animal adulte, pourra ainsi s’habituer aux odeurs du cabinet, à la patience dans la salle d’attente et aux différents gestes et manipulations du praticien. C’est aussi le bon moyen de permettre au chat de s’habituer à celui qui lui prodiguera des soins pour les années à venir.
Le bon moment pour poser ses questions
Même si vous avez déjà eu d’autres chats avant celui-ci, vous pouvez avoir des questions à poser à votre vétérinaire ou certaines peuvent survenir lors de cette première consultation, d’où son importance. Cela vous permet de partir sur de bonnes bases. Le professionnel de santé peut ainsi vous informer de l’état de santé général de votre chat, vous conseiller sur l’alimentation à lui apporter, sur les soins à lui prodiguer, sur les accessoires à lui acheter, etc.
L’identification précoce d’une maladie ou d’un trouble éventuels
Lorsque vous adoptez un chat, il est important d’identifier rapidement certains risques, notamment en matière de vices rédhibitoires. Certaines maladies sont en effet graves, elles peuvent comporter de terribles séquelles pour le chat, voire entrainer son décès. Mieux vaut les déceler au plus vite avec un examen approprié.
Ainsi, le praticien s’assurera que votre nouveau petit compagnon ne présente pas, notamment, de symptôme de leucopénie féline, de péritonite infectieuse féline (PIF), de sida du chat (FIV) ou encore du virus leucémogène félin (FeLV). Il faut savoir que ces maladies sont graves et que les soins sont très coûteux. Or, ils sont rarement couverts par les assurances santé pour chat. En conséquence, lorsqu’elles sont détectées, il est possible de restituer l’animal et d’être remboursé.
Une première consultation urgente
S’il est important de consulter rapidement le vétérinaire, cette première visite n’a pas de caractère urgent, sauf si vous observez certains symptômes chez votre nouveau petit compagnon. Voici les signes cliniques qui doivent vous alerter :
- de la fièvre ;
- une fatigue importante ;
- des léchages excessifs ;
- des problèmes cutanés (zones sans poils, rougeurs, démangeaisons, lésions, boutons, etc.) ;
- un manque d’hygiène (l’animal ne se toilette pas seul) ;
- une soif abondante ;
- des muqueuses pâles ou jaunâtres ;
- des yeux larmoyants ou jaunâtres ;
- une hypersalivation ;
- des vomissements ;
- des diarrhées ;
- une constipation ;
- une absence de miction (émission d’urines) ;
- un comportement perturbé, instable ;
- une démarche chancelante ;
- une boiterie, etc.
Quand organiser cette première consultation vétérinaire ?
Si cette visite doit être programmée dans un délai raisonnable après l’adoption de votre chat, son caractère plus ou moins urgent dépendra avant tout de son état de santé – puisque tout signe suspect doit vous inciter à consulter sans attendre – et de la composition de votre foyer.
En effet, si vous avez déjà des animaux sous votre toit (chats, chiens ou autres), il est préférable de consulter le vétérinaire relativement rapidement afin d’éviter une éventuelle transmission de parasites et/ou de maladies. Dans l’immédiat, séparez votre nouveau chat des autres membres du foyer le temps de voir votre vétérinaire afin de limiter les risques. Essayez de consulter au plus tôt pour permettre ensuite une bonne intégration du nouvel arrivant au sein de la famille.
Si votre nouveau chat est le seul animal de la maison, vous pouvez vous permettre d’attendre quelques jours, mais mieux vaut programmer la visite rapidement tout de même, afin de réaliser ce premier bilan important. La consultation devrait idéalement se tenir au cours de la première semaine de l’adoption.
Comment se déroule la première consultation vétérinaire du chat ?
La première consultation vétérinaire d’un chat permet de procéder à un premier examen global et à un premier bilan de santé. Néanmoins, son déroulé pourra être variable selon qu’il s’agit d’un tout petit chaton fraichement adopté ou d’un animal plus âgé, adulte ou sénior, que vous venez d’accueillir. Voici les actes auxquels vous pouvez vous attendre.
Un premier examen de santé
Cette première consultation permet au vétérinaire d’examiner le chat dans sa globalité. Il le palpe, le manipule et l’observe à la recherche d’éventuelles anomalies. Ainsi, il contrôle ses yeux, ses dents, ses oreilles, son pelage, sa démarche, ses articulations, etc. Il peut lui prendre la température avec un thermomètre rectal, avant de le peser et de l’ausculter pour écouter son cœur et ses poumons.
Si les premières observations semblent révéler certains troubles, d’autres examens peuvent vous être proposés (échographie, radiographie, analyse urinaire, analyse sanguine, etc.).
Le praticien est susceptible de vous poser plusieurs questions afin de mieux connaitre votre chat, vos besoins, son environnement de vie, etc. N’hésitez pas à lui faire part de vos interrogations, il pourra vous conseiller en matière d’alimentation, de soins, d’accessoires, et de bien d’autres sujets.
La vaccination
La vaccination du chat est primordiale pour le protéger de certaines maladies graves et parfois mortelles. Elle lui offre une protection efficace et elle limite le risque de contamination d’autres congénères.
Voici les vaccins qui peuvent être administrés au chat :
- le vaccin contre le typhus ou la panleucopénie féline, une maladie très contagieuse et mortelle ;
- le vaccin contre le coryza ou FeHV1, une maladie respiratoire grave, contagieuse et potentiellement mortelle ;
- le vaccin contre la leucose féline, une autre maladie très contagieuse, qui nécessite des soins à vie et qui contraint l’animal à vivre en intérieur pour éviter qu’il contamine ses congénères.
Dès l’âge de 6 à 8 semaines, la première vaccination du chaton peut être effectuée. Un rappel est nécessaire dans un délai de 3 à 5 semaines, puis un rappel annuel suffit généralement par la suite, voire plus éloigné pour certaines maladies.
Si vous adoptez un chat adulte ou âgé, il vous faudra poursuivre son suivi vaccinal afin de lui administrer les vaccins dont il a besoin. Si le suivi est inconnu ou si l’animal n’a jamais été vacciné, il faudra procéder à une primo-vaccination, comme pour un chaton. Demandez conseil à votre vétérinaire.
Enfin, sachez que le vaccin contre la rage n’est plus obligatoire, sauf si vous voyagez en Corse ou dans un pays étranger avec votre chat.
La protection contre les parasites
Il est impératif de protéger rapidement votre nouveau petit compagnon des parasites internes et externes. Pour lutter contre les parasites internes (ascaris, ténia, ankylostome, etc.), le vermifuge est la solution. Le chaton peut recevoir sa première dose dès l’âge de 3 semaines pour le protéger d’une contamination par les léchages prodigués par la maman ou par le lait maternel. L’éleveur doit généralement vermifuger de nouveau le chaton à l’âge de 5 semaines et de 7 semaines. Quoi qu’il en soit, par la suite, il est recommandé d’administrer le vermifuge toutes les 4 semaines pour lutter efficacement contre les vers, qui peuvent infecter les autres animaux du foyer et les humains qui le composent.
Pour protéger le chat contre les parasites externes (puces, tiques, etc.), il faut attendre les 2 mois du chaton au moins. Le vétérinaire pourra ainsi vous conseiller sur les meilleures solutions à proposer à votre petit matou en fonction de son âge, de son poids et de son mode de vie. Pour le protéger efficacement, vous pouvez en effet opter pour un collier antiparasitaire (sauf pour un chaton), des pipettes ou spot-on à déposer dans le cou, un spray ou des comprimés (là encore, pas chez le très jeune chaton).
La remise du carnet de santé
Lors de la première visite de votre chat, le vétérinaire vous remettra son carnet de santé. Ce carnet est indispensable pour le suivi de votre petit compagnon. En effet, il comporte de nombreuses informations concernant son identité, ses vaccinations, ainsi que ses soins, maladies et vermifugations.
L’identification du chat
Si votre petit animal est un jeune chaton ou un chat adulte qui n’a jamais été identifié, votre vétérinaire vous proposera de procéder à son identification par le biais d’une puce électronique ou d’un tatouage. Sachez que l’identification d’un chat est obligatoire !
La stérilisation/castration
Ces opérations ne pourront être effectuées dans le cadre d’une première visite, sauf en cas de besoin urgent. Toutefois, vous pourrez aborder ce point avec le vétérinaire si l’animal n’est pas stérilisé.
Comment bien préparer la première visite vétérinaire du chat ?
Voici quelques astuces pour vous aider à faire de cette première consultation vétérinaire un moment moins désagréable pour votre petit compagnon.
Choisissez un bon vétérinaire
Si vous ne connaissez pas déjà un bon professionnel, prenez le temps de choisir un bon vétérinaire avant votre première visite. Opter pour le plus proche n’est pas toujours le plus judicieux.
En effet, il est important que vous soyez en confiance avec votre praticien. Les compétences seules ne suffisent pas. Il vous faut trouver un professionnel de santé agréable avec les animaux, soucieux de leur bien-être, qui vous écoute et qui vous questionne sans jugement, qui sait entendre vos interrogations et vous expliquer avec clarté ce qu’il observe et constate, etc. Il est également préférable de vous tourner vers un cabinet ouvert sur des plages horaires qui vous correspondent, qui accepte les urgences, voire les visites à domicile en cas de besoin.
Enfin, la politique tarifaire du vétérinaire a également son importance. Une simple visite peut coûter entre 30 euros et 50 euros selon les praticiens. Mieux vaut donc y être attentif avant de prendre rendez-vous.
Prenez rendez-vous au bon moment
La consultation vétérinaire st toujours stressante pour le chat, jeune ou âgé. Essayez de prendre rendez-vous par anticipation, dans les jours qui précèdent son arrivée chez vous afin d’avoir un plus large choix de dates et d’horaires. Préférez les premières consultations du matin ou de l’après-midi afin de limiter le temps d’attente.
Habituez votre chat à sa caisse de transport
Pour le transport de votre animal et pour patienter en salle d’attente, une caisse de transport est préférable. Elle le sécurise et évite le risque de fugue ou de blessure. En revanche, il est plus judicieux de l’habituer en amont à cette caisse pour éviter qu’il l’associe au praticien. N’hésitez pas à la laisser ouverte dans votre salon ou dans une pièce que votre chat fréquente pendant quelques jours afin qu’il s’en approche ou s’y installe sans crainte.
Apaisez votre petit compagnon
Si votre chat est stressé ou angoissé, s’il a peur du vétérinaire, n’hésitez pas à utiliser un spray apaisant pour le calmer ou à recourir aux fleurs de Bach. Dans la salle d’attente, vous pouvez poser la caisse sur vos genoux pour lui parler en douceur et le rassurer de vos caresses (en prenant soin d’éviter qu’il ne s’échappe) ou en hauteur si des emplacements sont prévus à cet effet.
Pendant l’examen, rassurez-le de vos caresses et n’hésitez pas à le câliner pour l’apaiser entre les soins.